mardi 21 janvier 2020

Correction


Quoi de mieux pour commencer une série de textes sur le vocabulaire et la correction grammaticale que par le mot « correction » ?

À l'origine de la correction, on trouve le latin corrigere, qui donnera autant ce substantif que « corriger », tout cela formant comme souvent une jolie nébuleuse de sens nuancés. Qui corrige, ainsi, selon le Larousse, « faire disparaître une imperfection », « rectifier une erreur ». Par extension, on parle autant de corriger les fautes d'un texte que de corriger quelqu'un pour le remettre dans les voies propres de la bienséance et de la morale. 

En substance, le correcteur serait donc l'ennemi de l'excentricité, de l'inventivité, de l'anormal (vous la sentez, la charge de mépris et de méfiance à l'écart de qui est affublé du nom d' « anormal » ? On en reparlera). Pour tout dire, pour peu que l'on se sente d'humeur fantasque, voire que l'on professe les bienfaits de la créativité, le correcteur est un sacré vilain monsieur.

Question existentielle : le correcteur est-il une vieille chouette ?


C'est bien triste, croyez-le, d'être correcteur avec une étiquette pareille, quand tout ce qui vous motive fondamentalement c'est l'amour de la langue. 

Mais, ah, je vois une dernière définition : « atténuer un trait excessif. Corriger une remarque acerbe par un sourire ». Ah, voilà qui est rassurant, nous autres correcteurs ne sommes pas des monstres.


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