Quoi de mieux pour
commencer une série de textes sur le vocabulaire et la correction
grammaticale que par le mot « correction » ?
À l'origine de la
correction, on trouve le latin corrigere, qui
donnera autant ce substantif que « corriger », tout cela
formant comme souvent une jolie nébuleuse de sens nuancés. Qui
corrige, ainsi, selon le Larousse, « faire disparaître une
imperfection », « rectifier une erreur ». Par
extension, on parle autant de corriger les fautes d'un texte que de
corriger quelqu'un pour le remettre dans les voies propres de la
bienséance et de la morale.
En substance, le correcteur serait donc l'ennemi de l'excentricité, de l'inventivité, de l'anormal (vous la
sentez, la charge de mépris et de méfiance à l'écart de qui est
affublé du nom d' « anormal » ? On en reparlera). Pour
tout dire, pour peu que l'on se sente d'humeur fantasque, voire que
l'on professe les bienfaits de la créativité, le correcteur est un
sacré vilain monsieur.
Question existentielle : le correcteur est-il une vieille chouette ? |
C'est
bien triste, croyez-le, d'être correcteur avec une étiquette
pareille, quand tout ce qui vous motive fondamentalement c'est
l'amour de la langue.
Mais, ah, je vois une dernière
définition : « atténuer un trait excessif. Corriger
une remarque acerbe par un sourire ».
Ah, voilà qui est rassurant, nous autres correcteurs ne sommes pas
des monstres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire